Antarctique – sur les traces du changement climatique

Durant un an, Greenpeace a traversé l’océan Atlantique, du nord au sud, dans une série de missions intitulée « Pole to Pole », pour mieux comprendre les menaces pesant sur la biodiversité marine. Partie de l’Arctique, l’ONG a terminé son périple en Antarctique début 2020, en déployant pour la première fois sur ce territoire des protocoles autour de l’ADNe. Les prélèvements d’eau de mer – en surface et en profondeur – ont été effectués à partir de petites embarcations pneumatiques dans des conditions météo particulièrement changeantes, faisant craindre à tout moment un vent violent et des vagues susceptibles de renverser le canot et ses occupants.

Les résultats pourraient donner le statut de “refuge climatique” à l’Antarctique et ainsi accélérer son niveau de protection face à la pêche.

Cette étude avait pour but de tester une hypothèse simple : alors que l’Atlantique Sud a connu des records de température en cet été austral 2020, des espèces de mammifères marins ou de poissons évoluant jusqu’ici plus au nord ne descendraient-elles pas désormais jusqu’en Antarctique pour y trouver refuge ? Une réactualisation des aires de répartition géographique de nombreuses espèces pourrait alors émerger, amenant des bouleversements sur cet écosystème fragile mais aussi de nouveaux enjeux de conservation. Les résultats, qui seront communiqués début 2021, pourraient donner le statut de “refuge climatique” à l’Antarctique et ainsi accélérer son niveau de protection face à la pêche.

 

© Abbie Trayler-Smith & Daniel Beltra / Greenpeace